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Coaching au Centre Otium – Soutien cancer

J’ai le plaisir de vous annoncer ma collaboration avec le Centre Otium, centre dédié aux soins, à l’accompagnement et au conseil des personnes atteintes du cancer et de leurs proches.

Le Centre Otium

Se battre contre le CANCER, avec tous les moyens possibles et imaginables.
Même ceux que vous n’imaginez pas. Voici ce que vous offrent le Centre OTIUM. Pour vous et vos proches.

Un cadre chaleureux, une écoute attentive. Des soins, un accompagnement, du conseil. Accessibles en un seul et même lieu.
Pour adoucir les effets du traitement médical.

Nos valeurs

Accueillir, partager, accompagner. Les valeurs défendues par le Centre OTIUM suivent un cheminement. Celui de chaque personne touchée par le cancer. Une personne qui doit accueillir la maladie, partager ses difficultés à vivre avec et accompagner son corps vers la guérison.

Notre approche

Considérer l’être comme un tout. Créer des synergies entre diverses compétences pour aider à mieux vivre avec et après le cancer. Telle est l’approche du Centre OTIUM. Une approche qui met l’interdisciplinarité au service de l’humain pris dans sa globalité.

Le Centre OTIUM travaille en concertation avec les médecins. Avec votre oncologue et les services d’oncologie concernés. Ni traitements médicaux ni techniques thérapeutiques anticancéreuses n’y sont dispensés. Notre vocation est de proposer des thérapies douces pour alléger le poids de la médecine et ses effets.

Portes ouvertes le vendredi 15 juin et samedi 16 juin 2018

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Robert Keagan – Le développement de l’adulte

Une présentation passionnante, par un fameux psychologue que j’ai eu la chance de rencontrer, sur notre développement!

Adult development by Bob Keagan

Une présentation passionnante, par un fameux psychologue que j’ai eu la chance de rencontrer, sur notre développement!

Une approche positive du changement

Un dysfonctionnement au sein d’une équipe ? Un département qui n’est pas performant ? Une prise de poste difficile? L’approche traditionnelle est souvent la même : analyse des problèmes, recherche de solutions, mise en œuvre de mesures correctives. Et si l’approche était le vrai problème ?

En renversant la réflexion, il est possible de transformer et de revitaliser entreprises et individus. Les récents développements en sciences de l’organisation et en psychologie positive ont donnés naissance à des approches centrées sur une vision positive du futur et constructiviste de la réalité. L’ « Appreciative Inquiry » ou « l’Appreciative Coaching » en sont des exemples concrets (voir ci-dessous). La recette très simplifiée est la suivante : identification de ce qui marche, définition précise de l’état futur attendu et utilisation des forces pour atteindre l’objectif.

Des enseignements concrets et facilement applicables pour managers

Prenons l’exemple d’une équipe de projet qui dysfonctionne. Jusqu’à ce jour, vous avez commencé par répertorier les problèmes. Tentez une nouvelle approche qui consiste à définir ce qui fonctionne et à construire à partir de ces points. Voici très concrètement une marche à suivre.

Tout d’abord, lors d’une réunion d’équipe, demandez à chacun membre de fait ressortir un point positif dans le fonctionnement de l’équipe. Vous veillerez à donner comme consigne de ne pas aborder les problèmes.  Enjoignez le groupe à commenter les raisons du succès pour chacun des points. Ensuite, aidez les membres du groupe à définir la situation future voulue, de manière très précise et descriptive, en incluant également les aspects comportementaux. Enfin, le groupe va reprendre les éléments de succès définis en amont et imaginer comment les utiliser pour arriver à l’objectif futur.

Ce n’est qu’ensuite que vous allez éventuellement revenir aux problèmes actuels. Bien souvent, ils n’auront certes pas disparus mais n’auront plus la même importance, ni la même signification. D’autre part, la co-construction du futur, engagée dans un esprit positif, rapproche les membres de l’équipe.

Une démarche renforçant la confiance en soi et la motivation

Il est possible de mener une démarche de coaching individuel dans le même esprit. Pour amener le client à mobiliser ses ressources, à renforcer sa motivation, on peut commencer par identifier les situations dans lesquelles il se sent en position de force, maître de ses compétences, en un mot à l’aise. Par l’identification de ses forces et la réflexion sur les expériences positives qui en découlent, le client peut plus facilement envisager atteindre un état futur défini au préalable. Le questionnement positif, la mise en ressources, la projection de l’état désiré sont autant d’éléments qui permettent une transformation positive de la personne.

En savoir plus: Appreciative Inquiry and Appreciative Coaching

Dès la fin des années 80, des  chercheurs américains de la Case Western University ont travaillés sur une approche positive du changement organisationnel, en partant de l’idée que l’organisation n’est pas « un problème à résoudre » mais « un univers de compétences et de solutions ». Le point de départ de leur réflexion est de répertorier ce qui marche, ce qui est porteur de vie, les forces, les succès avec un objectif : comment décupler ces forces et les amplifier pour assurer le développement d’une organisation. Ainsi est née l’ « Appreciative Inquiry », dont David Cooperrider et Suresh Srivastva sont les figures les plus connues. Pour plus de détails, je vous conseille de consulter le site http://appreciativeinquiry.case.edu.

Ces enseignements sont très utilisés en coaching, avec des résultats extrêmement positifs. Dans leur ouvrage intitulé « Appreciative Coaching », S. Orem, J. Binkert et A. Clancy (Jossey-Bass 2007) présentent des nombreux cas pratiques et des outils intéressants.

A positive approach to change

Un dysfonctionnement au sein d’une équipe ? Un département qui n’est pas performant ? Une prise de poste difficile? L’approche traditionnelle est souvent la même : analyse des problèmes, recherche de solutions, mise en œuvre de mesures correctives. Et si l’approche était le vrai problème ?

En renversant la réflexion, il est possible de transformer et de revitaliser entreprises et individus. Les récents développements en sciences de l’organisation et en psychologie positive ont donnés naissance à des approches centrées sur une vision positive du futur et constructiviste de la réalité. L’ « Appreciative Inquiry » ou « l’Appreciative Coaching » en sont des exemples concrets (voir ci-dessous). La recette très simplifiée est la suivante : identification de ce qui marche, définition précise de l’état futur attendu et utilisation des forces pour atteindre l’objectif.

Des enseignements concrets et facilement applicables pour managers

Prenons l’exemple d’une équipe de projet qui dysfonctionne. Jusqu’à ce jour, vous avez commencé par répertorier les problèmes. Tentez une nouvelle approche qui consiste à définir ce qui fonctionne et à construire à partir de ces points. Voici très concrètement une marche à suivre.

Tout d’abord, lors d’une réunion d’équipe, demandez à chacun membre de fait ressortir un point positif dans le fonctionnement de l’équipe. Vous veillerez à donner comme consigne de ne pas aborder les problèmes.  Enjoignez le groupe à commenter les raisons du succès pour chacun des points. Ensuite, aidez les membres du groupe à définir la situation future voulue, de manière très précise et descriptive, en incluant également les aspects comportementaux. Enfin, le groupe va reprendre les éléments de succès définis en amont et imaginer comment les utiliser pour arriver à l’objectif futur.

Ce n’est qu’ensuite que vous allez éventuellement revenir aux problèmes actuels. Bien souvent, ils n’auront certes pas disparus mais n’auront plus la même importance, ni la même signification. D’autre part, la co-construction du futur, engagée dans un esprit positif, rapproche les membres de l’équipe.

Une démarche renforçant la confiance en soi et la motivation

Il est possible de mener une démarche de coaching individuel dans le même esprit. Pour amener le client à mobiliser ses ressources, à renforcer sa motivation, on peut commencer par identifier les situations dans lesquelles il se sent en position de force, maître de ses compétences, en un mot à l’aise. Par l’identification de ses forces et la réflexion sur les expériences positives qui en découlent, le client peut plus facilement envisager atteindre un état futur défini au préalable. Le questionnement positif, la mise en ressources, la projection de l’état désiré sont autant d’éléments qui permettent une transformation positive de la personne.

En savoir plus: Appreciative Inquiry and Appreciative Coaching

Dès la fin des années 80, des  chercheurs américains de la Case Western University ont travaillés sur une approche positive du changement organisationnel, en partant de l’idée que l’organisation n’est pas « un problème à résoudre » mais « un univers de compétences et de solutions ». Le point de départ de leur réflexion est de répertorier ce qui marche, ce qui est porteur de vie, les forces, les succès avec un objectif : comment décupler ces forces et les amplifier pour assurer le développement d’une organisation. Ainsi est née l’ « Appreciative Inquiry », dont David Cooperrider et Suresh Srivastva sont les figures les plus connues. Pour plus de détails, je vous conseille de consulter le site http://appreciativeinquiry.case.edu.

Ces enseignements sont très utilisés en coaching, avec des résultats extrêmement positifs. Dans leur ouvrage intitulé « Appreciative Coaching », S. Orem, J. Binkert et A. Clancy (Jossey-Bass 2007) présentent des nombreux cas pratiques et des outils intéressants.

Réinventer une dynamique et accélerer la performance en partant de ce qui fonctionne

Notre manière d’approcher la gestion d’entreprise est encore très teintée d’une philosophie se basant sur la description des problèmes et l’étude de ses causes. Qui n’a pas assisté à une réunion de projet dans laquelle chaque membre passe en revue ses problèmes et difficultés, ce qui résulte, à la fin du tour de table, en une immense liste de points à résoudre, plombant de ce fait l’énergie du groupe et portant un coup fatal à sa capacité de réagir de manière créative ?

Je vous propose d’envisager une approche différente, qui va prendre racine dans la psychologie positive : l’identification des forces, que ce soit de personnes ou de groupes.

Petit rappel théorique très succinct

Un des prémisses de la psychologie positive est de comprendre ce qui fonctionne particulièrement bien chez les individus. En prenant le contrepied de la psychologie classique, qui se penche plutôt sur les faiblesses (maladies mentales), les psychologues positifs ont tenté d’élaborer un catalogue de ces forces: en quelque sorte, ils ont dressés un inventaire similaire au DSM IV qui est résumé sous forme de 24 traits de caractères spécifiques, intitulés « Forces de caractère » et regroupé dans un catalogue. On retrouve parmi ces forces l’humour, l’honnêteté, la prudence, le courage ou l’espoir. Pour plus de détails, consulter la bibliographie extensive du Prof. Martin Seligman ou le site www. viacharacter.org, vaste réservoir de ressources à ce sujet.

Retour à la vie de l’entreprise

En tablant sur les forces des membres de l’équipe et celles résultantes du groupe, il est possible de changer la dynamique pour accélérer la performance. Premier pas capital, valoriser ce qui fonctionne. Dans une réunion de projet, l’animatrice va d’abord demander à chacun d’identifier un point qui a particulièrement bien fonctionné. Ensuite, comprendre et identifier les éléments qui ont fait la réussite : par exemple, un membre qui mentionne l’excellente collaboration entre deux personnes soulignera la capacité d’écoute de cette dyade. L’étape suivante consiste à voir si l’élément sous-tendant la réussite peut être répliqué et / ou systématisé : une autre collaboratrice, pensant à une difficulté rencontrée, peut donc essayer de prendre l’écoute comme « outil » pour résoudre son problème.

Comme vous le comprendrez dans cet exemple, il ne s’agit pas de faire comme si les problèmes n’existaient pas. L’objectif est prendre une nouvelle stratégie pour avancer, approche qui valorise, libère les énergies positives, la créativité et réduit également le stress du groupe.

Faites-en profiter votre équipe !

Pour développer cette approche en amont avec votre équipe, prenez l’occasion d’une journée «  au vert ». En guise de préparation, chaque collaborateur fera l’inventaire de ses forces en faisant un rapide test sur le site www.viacharacter.org. Il est gratuit et disponible en plus de 12 langues. Les données récoltées servent de base à des nombreuses études scientifiques, utilisées notamment par le fonds national suisse. Dans une première partie de journée, chaque participant va pouvoir évoquer ses forces principales en petits groupes et les illustrer à l’aide d’exemples. Ensuite, vous pourrez travailler  la résolution d’objectifs prioritaires pour votre équipe, comme par exemple, augmenter la réactivité face aux demandes. De manière individuelle puis en groupe, vous pourrez utiliser les forces pour imaginer des solutions potentielles à cet objectif.

Contrairement à une approche classique, vous verrez vos collaborateurs d’abord surpris, curieux puis plus investis et créatifs. L’énergie du groupe et sa capacité de réaction s’en trouvera renforcée. Mon expérience prouve que c’est en général le début d’une nouvelle dynamique qui ne cessera de se déployer, dans les jours et semaines suivants la première expérience !

Une lecture anthropologique du coaching

La marchandisation galopante de l’économie est une caractéristique de nos sociétés contemporaines. En outre, la quête de croissance, imparfaitement mesurée par le PIB, a poussé une majorité de gouvernements à développer des modèles économiques dont l’objectif est l’optimisation de la production, laissant de côté deux éléments essentiels: la préservation de notre capital environnemental et de notre capital social. Cette dynamique a comme corollaire l’émergence de mouvements très puissants autour de la question du sens de la vie, de la recherche de valeurs, à l’exemple du renforcement des mouvements religieux et de l’exacerbation des sentiments nationalistes.

Alors que pour certains, le coaching est érigé en instrument ultime de coercition dans cette folle poursuite de productivité, il peut aussi permettre à l’individu de se repositionner et d’identifier un objectif «durable» de vie, par une remobilisation individuelle.

Une valeur «humaine» ajoutée…

En entreprise, cette pression des résultats mène aussi à une déshumanisation grandissante. On parle beaucoup des difficultés des employés; il faut également relever la tâche éminemment difficile des managers qui, pour la grande majorité, portent d’énormes responsabilités, avec la pression s’y rapportant, en particulier ceux qu’on nomme les «middle managers». Le coaching apporte des réponses intéressantes pour transformer ce système et le rendre plus supportable à tous les niveaux. Par exemple, un manager qui apprend à accompagner ses employés, en leur donnant de la perspective, en leur laissant l’autonomie concernant la réalisation de leurs objectifs et en reconnaissant leur travail peut avoir un effet infiniment positif sur son propre bien-être et sur celui de ses employés. Grâce à l’accroissement de la recherche sur le coaching et sur ses effets positifs (evidence-based coaching), les entreprises l’intègrent aujourd’hui comme outil important de développement de leur capital humain.

Une réelle fonction sociale

Enfin, il est intéressant de constater une certaine variation géographique dans le développement du coaching. Dans les régions où celui-ci est particulièrement marqué (USA, Australie, Europe), on observe dans le même temps un fort affaiblissement des structures sociales traditionnelles. Les personnes de tout âge sont de plus en plus seules, les relations sociales s’étiolent, les rôles sociaux tels qu’incarnés par le pasteur ou le maître perdent de leur aura et les rituels disparaissent (à l’exception de ceux entretenus par la société de consommation). Autrefois, c’était la structure sociale – le milieu, les parents – qui déterminait l’objectif de vie, avec le corollaire d’un manque de liberté, en particulier pour les femmes. Aujourd’hui, cette liberté gagnée laisse un grand vide sur le marquage d’étapes de vie. Les rites et leur symbolique permettaient d’acter un certain nombre d’étapes et renforçaient le sentiment d’appartenance collective. Dans certaines sociétés, les anciens avaient un rôle nécessaire d’écoute, de questionnement, de mise en perspective. Or tant l’espace offert par le/a coach que la méthode d’intervention peuvent être mis en miroir avec ces éléments, ce qui peut en partie expliquer son développement rapide.

Quel avenir?

L’industrie du coaching est en plein essor, car son attractivité n’est pas un effet de mode mais bien un symptôme de changements radicaux dans nos sociétés, dans notre rapport au travail et dans notre vision de la vie. Les recherches théoriques et scientifiques soutenant la pratique, liées aux neurosciences, à la psychologie, à l’anthropologie, aux sciences de l’organisation, à la linguistique et à la philosophie sont autant des terrains de découvertes qui contribuent également à la croissance de cette discipline. Reste à s’assurer que sa pratique se concrétise toujours dans l’intérêt du client, dans le respect et la bienveillance.

An athropological reading of the coaching industry development

La marchandisation galopante de l’économie est une caractéristique de nos sociétés contemporaines. En outre, la quête de croissance, imparfaitement mesurée par le PIB, a poussé une majorité de gouvernements à développer des modèles économiques dont l’objectif est l’optimisation de la production, laissant de côté deux éléments essentiels: la préservation de notre capital environnemental et de notre capital social. Cette dynamique a comme corollaire l’émergence de mouvements très puissants autour de la question du sens de la vie, de la recherche de valeurs, à l’exemple du renforcement des mouvements religieux et de l’exacerbation des sentiments nationalistes. Alors que pour certains, le coaching est érigé en instrument ultime de coercition dans cette folle poursuite de productivité, il peut aussi permettre à l’individu de se repositionner et d’identifier un objectif «durable» de vie, par une remobilisation individuelle.

Une valeur «humaine» ajoutée…

En entreprise, cette pression des résultats mène aussi à une déshumanisation grandissante. On parle beaucoup des difficultés des employés; il faut également relever la tâche éminemment difficile des managers qui, pour la grande majorité, portent d’énormes responsabilités, avec la pression s’y rapportant, en particulier ceux qu’on nomme les «middle managers». Le coaching apporte des réponses intéressantes pour transformer ce système et le rendre plus supportable à tous les niveaux. Par exemple, un manager qui apprend à accompagner ses employés, en leur donnant de la perspective, en leur laissant l’autonomie concernant la réalisation de leurs objectifs et en reconnaissant leur travail peut avoir un effet infiniment positif sur son propre bien-être et sur celui de ses employés. Grâce à l’accroissement de la recherche sur le coaching et sur ses effets positifs (evidence-based coaching), les entreprises l’intègrent aujourd’hui comme outil important de développement de leur capital humain.

Une réelle fonction sociale

Enfin, il est intéressant de constater une certaine variation géographique dans le développement du coaching. Dans les régions où celui-ci est particulièrement marqué (USA, Australie, Europe), on observe dans le même temps un fort affaiblissement des structures sociales traditionnelles. Les personnes de tout âge sont de plus en plus seules, les relations sociales s’étiolent, les rôles sociaux tels qu’incarnés par le pasteur ou le maître perdent de leur aura et les rituels disparaissent (à l’exception de ceux entretenus par la société de consommation). Autrefois, c’était la structure sociale – le milieu, les parents – qui déterminait l’objectif de vie, avec le corollaire d’un manque de liberté, en particulier pour les femmes. Aujourd’hui, cette liberté gagnée laisse un grand vide sur le marquage d’étapes de vie. Les rites et leur symbolique permettaient d’acter un certain nombre d’étapes et renforçaient le sentiment d’appartenance collective. Dans certaines sociétés, les anciens avaient un rôle nécessaire d’écoute, de questionnement, de mise en perspective. Or tant l’espace offert par le/a coach que la méthode d’intervention peuvent être mis en miroir avec ces éléments, ce qui peut en partie expliquer son développement rapide.

Quel avenir?

L’industrie du coaching est en plein essor, car son attractivité n’est pas un effet de mode mais bien un symptôme de changements radicaux dans nos sociétés, dans notre rapport au travail et dans notre vision de la vie. Les recherches théoriques et scientifiques soutenant la pratique, liées aux neurosciences, à la psychologie, à l’anthropologie, aux sciences de l’organisation, à la linguistique et à la philosophie sont autant des terrains de découvertes qui contribuent également à la croissance de cette discipline. Reste à s’assurer que sa pratique se concrétise toujours dans l’intérêt du client, dans le respect et la bienveillance.

Développer l’expérience client et gagner en compétitivité

L’expérience passe par les émotions

« L’expérience » client est devenue le centre de toutes les attentions. Et pour cause : alors que l’offre de produits et de services se décline à l’infini, le consommateur / client ne peut être convaincu et retenu que par une expérience d’achat ou d’utilisation qui sera unique. Parler d’expérience, c’est aussi provoquer des émotions qui resteront dans le souvenir. Evidemment, l’objectif pour une entreprise est de créer des émotions positives autour de ses produits et services, qui contribueront à renforcer la loyauté du consommateur et le rendre moins sensible au prix. En outre, une bonne expérience se raconte, se transmet et inévitablement attire d’autres clients.

L’expérience passe par tous les sens, c’est pourquoi plusieurs professions se concentrent sur cet aspect particulièrement important dans un contexte de globalisation. Les métiers de la communication (designers, marketers, publicistes), les informaticiens, les logisticiens et bien d’autres professionnels sont formés dans cette optique. Mais qu’en est-il des responsables d’entreprises, des managers ?

Et si l’expérience client était directement liée à l’expérience de l’employé ?

Le constat est simple : l’expérience d’un client passe par un contact humain. Que ce soit dans un supermarché, une assurance ou un hôpital, le client sera à un moment ou un autre en relation avec un employé de l’entreprise. Celui-ci a en main toutes les clés pour éveiller chez son client des émotions positives lors de ces interactions. Hors un employé qui n’est pas motivé, qui ne se sent pas reconnu ou qui ne comprend pas le sens de son travail, sera moins à même de communiquer sur ce plan et de partager des émotions positives. Il y a, bien au-delà d’un échange de produits ou de services, un partage sur le plan humain. A quoi sert-il de travailler sur les plus beaux design et les meilleurs produits si l’échange reste strictement sur un plan matériel ? Le client sera peut-être satisfait mais il ne reviendra probablement pas. La solution est donc évidente : pour développer l’expérience client, il faut d’abord se préoccuper de développer celle de l’employé.

Porter intentionnellement un regard interne

C’est revenir aux bases du management et d’abord renforcer la motivation des employés. Plusieurs aspects sont importants, tels que le partage de la vision et de valeurs, la communication, la reconnaissance (feedback), la responsabilisation, l’autonomie. C’est d’abord un changement profond au sein de l’entreprise qui conférera aux employés l’envie et la passion de partager et de construire des relations avec les clients, au niveau l’émotionnel. Nous sommes tous humains, c’est sur ce point qu’il faut travailler, le reste, c’est un peu comme mettre un emplâtre sur une jambe de bois. 

Des entreprises qui misent sur ce paradigme

Plusieurs entreprises de renom ont mis en place de véritables stratégies de développement humain pour atteindre cet objectif. Celles-ci s’appuient notamment sur le coaching pour générer et pérenniser les transformations nécessaires. On relève cette démarche chez certaines compagnies aériennes, dans l’hôtellerie de luxe et même dans l’industrie automobile. A titre d’exemple, Ford a développé un programme d’amélioration de l’expérience client, le CEM pour « Customer Expérience Mouvement », lancé en 2011 et soutenu par Helena Ford. Depuis, plus de 200 coaches, dont une septantaine en Europe, travaillent avec ce programme au sein du réseau  de distribution de Ford, avec un résultat économique probant : une forte augmentation de l’engagement des clients et une productivité accrue  chez les concessionnaires.

Cet article est également disponible en ligne sur le site de www.hrtoday.ch 

 

 

 

Pour aborder le changement, mieux vaut le comprendre

Les dirigeants actuels ont la lourde tâche de guider leur organisation à travers de multiples changements, exogènes et endogènes, tout en gérant le leur. A cette fin, il est crucial de savoir identifier les types de changement auxquels ils font face – techniques ou adaptifs– pour y apporter la bonne approche.

Cette capacité d’évaluation est par ailleurs décrite par Heifetz et Linsky[i], dans un article publié en 2002 dans la prestigieuse Harvard Business Review, comme un aspect critique de survie du dirigeant. Les auteurs qualifient de technique un changement qui reste confiné dans un système. En général, il y a des solutions plutôt faciles à identifier, qui peuvent être mise en œuvre, et qui résolvent le problème. On peut aussi parler de changement de premier ordre. Par exemple, pour réussir l’adoption de nouvelles règles de compliance dans une banque, on s’appuiera sur une formation aux employés, pour qu’ils puissent en prendre connaissance et les respecter dans leur activité quotidienne. Par opposition, dans les changements adaptifs (ou de second ordre), c‘est souvent le système et ses composantes qui sont remis en cause. Les solutions du problème ne sont pas clairement établies et il y a un haut degré de complexité.

Exemple d’une approche simple et puissante

La gestion de changements adaptifs demande une capacité à transformer son état d’esprit et à revoir sa manière d’aborder les problèmes. Les Prof. B. Keagan et L. Lahey [ii], de la Harvard School of Education, ont développés une méthode intéressante pour atteindre cet objectif.

En résumé, leur méthode se base sur un recadrage, dans lequel le focus d’attention passe du « problème » à « la personne ayant le problème ». Le résultat est une reformulation du problème qui met en lumière le besoin de changement au niveau comportemental. C’est également en ces termes que les solutions à mettre en œuvre sont décrites. Leur hypothèse de travail est la suivante : si le sujet n’arrive pas à changer, c’est parce qu’il est en proie à des croyances qui le « tiennent » et qui l’empêchent d’évoluer. La solution est donc de découvrir ces croyances, de les contempler, de les tester, jusqu’à pouvoir les ramollir suffisamment pour effectuer un réel changement de comportement.

Cette démarche, mise en œuvre en partenariat avec un coach par exemple, peut se révéler extraordinairement efficace et conduire à de pérennes et réelles transformations, que ce soit au niveau individuel ou dans le cadre d’une équipe.

Attention : Un changement dit technique peut en un cacher un autre…

Parfois, un changement initialement pris pour un changement technique peut se révéler de type adaptif. Prenons l’exemple suivant : un médecin hospitalier n’arrive pas à intégrer les nouveaux logiciels administratifs. Il a suivi plusieurs formations mais rien n’y fait. Son responsable RH lui propose l’aide d’un coach, sentant bien que le problème est ailleurs. Le coach et son client travaillent à découvrir ce qui se cache dans cette difficulté d’apprentissage : c’est une croyance profonde sur son auto-valorisation, qui exclut tout travail administratif. Fort de cette réalisation, le médecin va ensuite être capable de s’adapter, en remodelant sa croyance profonde. Avoir continué à lui payer des cours n’auraient que péjoré la situation – le médecin aurait été encore plus frustré et sa hiérarchie également.

[i]R. Heifetz & M. Linsky, « A survival guide for leaders », Harvard Business Review, June 2002.
[ii]Pour en savoir plus, consulter leur livre (R. Keagan and L. Lahey, Immunity to Change, Harvard Business Review Press, Boston, 2009) ou suivez leur MOOC, à disposition sur la plateforme EdX.